Amis invisibles


Quand j'étais toute petite, avant la naissance de John Mayer, je vivais dans un environnement religieux très strict à Amelia, dans l'Ohio. Je n'avais pas le droit de regarder la télévision, d'écouter la radio ni de regarder les panneaux publicitaires sur les autoroutes. J'ai appris à lire seule dans la Bible hébraïque parce que mon nom y figurait et que je voulais pouvoir le lire. Et comme Jeanne d'Arc lors de son procès, je n'avais pas le droit de porter de pantalons ni de vêtements « de garçon », ni même de me couper les cheveux. Le seul album de musique pop que j'étais autorisée à posséder, mais je ne pouvais écouter qu'une seule face, était le single « Shilo » de Neil Diamond. (La face B était « Red, Red Wine », qui se trouve être mentionnée dans le couplet qui parle de mon nom.)

La chanson « Shilo » de Neil Diamond parle d'un ami imaginaire :

« Shilo, quand j'étais jeune… »

J'avais l'habitude de t'appeler par ton nom

Quand personne d'autre ne voulait venir,

Shilo, tu es toujours venu.

Et nous jouions…

J’ai fait la connaissance de John pour la première fois lors de sa tournée Battle Studies en 2010, au moment où, lors d’un salon ASCAP en avril, il avait demandé aux gens de lui écrire plus honnêtement sur Tumblr. Nous nous étions vus pour la première fois quelques semaines auparavant à son concert à Vancouver.

J'ai ressenti une nécessité irrésistible de le contacter face au déferlement médiatique qui le réprimandait pour avoir ostensiblement esquivé les fausses informations diffusées à la presse par une jeune Taylor Swift manipulatrice et avide de notoriété.

John avait, avec bienveillance et délicatesse, proposé à Taylor le duo « Half of My Heart », lui offrant son amitié et l'incitant à cesser de copier ses messages en ligne et de laisser entendre à la presse qu'elle souhaitait une relation avec lui. Lorsque John et moi avons commencé à communiquer en ligne, je suis devenue sa cible : elle copiait tout ce que j'écrivais à John. Son harcèlement se poursuit encore aujourd'hui.