Une vague de transformation s'opère lorsque Ulysse et Athéna métamorphosent les symboles des épopées homériques, là où les limites de la pensée et de l'être étaient abolies. Cette transformation s'opère par la création musicale d'Homère/Hermès, tout comme Hermès le fait pour son destin et son véritable héritage en volant le bétail d'Hélios dans l'Hymne à Hermès et en fabriquant la première lyre en carapace de tortue. L'arc que Pénélope récupère dans son trésor est en réalité la lyre – la guitare d'Ulysse – et tout cela évoque la musique guérissante et transcendante, voire celle du Trompeur – un thème que l'on retrouve aujourd'hui chez les Grateful Dead.
Livre broché : 526 pages
Éditeur : Books of the Southwest ; Première édition, publiée le 19 septembre 2018
Langue : anglais
ISBN-10 : 069219438X
ISBN-13 : 978-0692194386
Dimensions du produit : 7 x 1,2 x 10 pouces
Une vague de transformation s'opère lorsque Ulysse et Athéna métamorphosent les symboles des épopées homériques, là où les limites de la pensée et de l'être étaient abolies. Cette transformation s'opère par la création musicale d'Homère/Hermès, tout comme Hermès le fait pour son destin et son véritable héritage en volant le bétail d'Hélios dans l'Hymne à Hermès et en fabriquant la première lyre en carapace de tortue. L'arc que Pénélope récupère dans son trésor est en réalité la lyre – la guitare d'Ulysse – et tout cela évoque la musique guérissante et transcendante, voire celle du Trompeur – un thème que l'on retrouve aujourd'hui chez les Grateful Dead. De façon phénoménale, cette ligne ouvre sur quelque chose de vaste : une compréhension de l’évolution de l’art à Rome à la fin du IIe siècle après J.-C., dans le mythe de Psyché et d’Éros, à l’époque des écrits de Marie et de Jésus, et même avant, en passant par Knossos en Crète, jusqu’à l’Égypte antique et une compréhension du féminin et de l’art dans le Livre des Morts égyptien, la mythologie d’Isis, d’Osiris et d’Horus faisant écho à Pénélope, Ulysse et Télémaque, et jusqu’au règne de la pharaonne Hatchepsout et de Senenmout, son époux et architecte, et encore plus loin dans la contorsion du féminin et de la transformation au Moyen-Orient, à travers la préhistoire qui avait atteint Çatalhöyük, pour être pleinement visible dans le Paléolithique que l’on peut maintenant admirer dans la grotte Chauvet-Pont-d’Arc. À l'instar de l'Iliade et de l'Odyssée, la clé de compréhension de l'art de Chauvet, vieux de 36 000 ans, réside dans « Vénus et le Magicien », tout comme dans « Pénélope et Ulysse ». Dans les épopées, on retrouve le vol de l'aigle, le Super Chaman – lui aussi dans la caverne – qui doit accomplir le retour de l'âme vers l'éternité et en revenir, et, du fait du bouleversement historique, transformer ces mondes brisés. J'ai pris conscience de cela à propos d'Ulysse en observant John Mayer, artiste passionné et maître, à l'œuvre, et ma tâche est devenue d'exprimer ce que j'avais toujours su. J'ai également perçu les restrictions sociales imposées au destin et au caractère, que l'on retrouve dès le début de l'Odyssée. Il est pertinent de représenter ce processus, qui consiste, à l'image de la tapisserie de Pénélope, à recréer le Corps, comme elle le fait pour Ulysse. Pour la femme aussi — symbole social par excellence — là où elle n'avait auparavant aucune valeur, le processus de découverte, de création et d'écriture est le moyen de montrer cette expansion vers l'Être intérieur et de lui donner une forme visible et connaissable.
Dans les profondeurs de la grotte Chauvet, une amitié entre un enfant et un chien/loup, datant d'il y a environ 25 000 à 27 000 ans, est attestée par des empreintes. Mon compagnon d'écriture pour « Coyote Weaves a Song » a été mon Yorkshire Terrier de 4 kg, Vanilla Custard Pudding, un loup dans l'âme et un spéléologue passionné. Nous avons parcouru les montagnes du Nouveau-Mexique, qui me rappellent tant ce que cela devait être de marcher le long de l'Ardèche à cette époque, et de savoir que les grottes abritaient cet art si vivant et si merveilleux. Je suis tout simplement émerveillé d'observer les canards sur l'eau près de chez moi et de savoir qu'il en était de même autrefois, lorsqu'un dessin de canard ou d'oie apparaît à un endroit crucial de Chauvet, ce qui ouvre la porte à une compréhension phénoménale et à un flux artistique miraculeux. L'atterrissage de cet oiseau aquatique à cet endroit précis, devant la Galerie du Mégalocéros, révèle qu'il s'agit des oies dont parle Pénélope lorsqu'elle raconte son rêve à Ulysse déguisé et l'interroge sur son destin. L'une des plus grandes découvertes (outre l'Être lui-même et la merveille qu'il révèle), elle met en lumière un schéma rituel, comme dans les épopées homériques et l'art rupestre qui font écho à l'histoire de Pénélope, offrant un aperçu d'un Chant très ancien. C'est aussi à ce moment que cela me revient, dans cette joie inexplicable : les oies que j'aime se posent à nouveau sur mon étang, ce symbole aquatique de l'Être, le vol de l'âme vers lui ; les canards, littéralement, ici au Nouveau-Mexique, les mêmes qu'alors, et avec eux la connaissance du vol de l'aigle super-chamanique transformateur du monde, de retour.