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La voix de la sirène dans la tête

La voix de la sirène est la voix dans sa tête. C'est une voix apprise par le conditionnement social, qui se fait passer pour la sienne. C'est pourquoi elle est si néfaste : elle nous empêche d'être guidés par la certitude de notre Être. La culpabilité, la honte et les abus,...

Robe Shiloh Richter River 2007 Photo de Carlton Wade

La voix de la sirène est la voix dans sa tête.

C'est une voix apprise par le conditionnement social, qui se fait passer pour la sienne. C'est pourquoi elle est si néfaste : elle nous empêche d'être guidés par la certitude de notre Être. La culpabilité, la honte et les abus, par exemple, sont des modes de fonctionnement appris. Ils engendrent des cycles infinis de souffrance et de douleur, se répétant sans cesse, millénaire après millénaire. Dans ces cycles, rien ne peut aboutir. Ils se font passer pour la réalité, se parlant à eux-mêmes comme s'ils étaient tout ce qui existe, comme si tout était réel et d'une importance capitale. De même que les Sirènes répètent ce qu'elles ont entendu dans les épopées d'Homère, révélant ainsi à l'auditeur leur mensonge (et qu'elles sont dépourvues de voix intérieure et ignorent même le moment présent – ​​comme Pénélope le révèle à propos d'Hélène – et sont incapables d'« entendre » comme les oracles), la société nous conditionne à répéter ce conditionnement mentalement, tel une condamnation intérieure, à le prendre pour une réalité, comme s'il fallait réagir immédiatement, ce qui serait à notre propre détriment. Comme l'a démontré Eckhart Tolle, l'ego a besoin de réagir instantanément, de riposter avec force. Il ne connaît pas d'autre voie. Il n'est donc pas étonnant que nous soyons une planète de destruction et de conflit. Même le flux d'abondance de l'univers est substitué au conflit que représente la destruction de l'environnement pour un « gain » temporaire.

Le navire est l'âme d'Ulysse et, pour parvenir à destination, où l'attend le cœur de l'univers et l'incarnation de l'Être dans le féminin, il doit être capable de distinguer le chant des sirènes de sa propre voix intérieure et profonde, et de suivre son intuition avec l'indubitable certitude qui la caractérise, quoi qu'on dise et répète sans cesse, comme les cycles infernaux de l'Enfer de Dante.

Quand Ulysse échoue sur les rivages de Schérie sans navire, il a réintégré son corps, signe qu'il rentre chez lui en tant qu'être humain, son être intérieur déjà transformé et pleinement incarné. John Mayer a fait de même, sachant qu'il devrait suivre sa passion et sa maîtrise de la guitare à travers les épreuves les plus difficiles, un talent et un dévouement auxquels il avait consacré de nombreuses années de sa vie, porté par le flux d'une musique qui résonnait en lui, quoi qu'il arrive, malgré les tentatives de destruction et les mensonges véhiculés par les médias. C'était son moyen de surmonter les moments les plus durs, même lorsque le chant des sirènes qui l'entourait lui répétait « mort et douleur », que c'était impossible, et cherchait à punir et à anéantir son esprit, et, de cette voix savante, fausse et vide, tentait aussi de le faire passer pour de l'« amour », alors qu'il ne cherchait qu'à perpétuer ses propres cycles de narcissisme et de souffrance.

Dans l'Être, nul ne peut pénétrer votre esprit à moins que vous ne le permettiez délibérément, et encore, seulement lorsque vous savez que cette personne exprime la sagesse. La voix éternelle est celle qui détient le véritable pouvoir de vie et de création. La femme, en perdant sa voix intérieure de l'Être, s'est désincarnée. Je l'ai découvert en moi-même lorsque j'ai réalisé que je ne ressentais plus l'énergie et la connaissance inhérentes aux centres énergétiques inférieurs du plexus solaire, du sacrum et du périnée, ce lieu de l'Être qui correspond aux descriptions que l'on trouve dans la littérature et l'art, et qui est si bien reconnu dans les cultures anciennes. J'ai compris que mon « moi » s'était réfugié dans mon esprit, le comprimant violemment, et que mon cœur, surmené et agité, cherchait désespérément à comprendre, à tout arranger. Pendant tout ce temps, mon Être était déplacé, hors de son corps, mon incarnation de l'univers, et mon corps souffrait visiblement. Il s'agit d'approfondir notre compréhension de ce qui est arrivé à la femme, sans même que nous nous en rendions compte, nous avons été psychologiquement convaincues de quitter notre propre corps et notre utérus, la stabilité de l'Être, le nombril du monde. Et, chose choquante, ce lieu était à la merci de nos « dirigeants » vides, sans inspiration et inconscients, les misogynes patriarcaux, et non des Poètes, qui savaient, qui savent et qui peuvent voir. Il s'agit de réintégrer l'Être éternel dans le corps et de reconnaître ce que nous sommes et ce qui est.

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